Ce matin le soleil est sorti de sa tanière, et il éclaire les collines de sa forte lumière, les bruits des troupeaux qui remplissent la pleine sont semblables aux éléments qui se déchainent. MelziÖ est Barbare, voila des années qu’il est née dans l’enfer au nord de Fuisserage ou ses ancêtres ont péris. Un regroupement d’hommes, de femmes et d’enfants, d’animaux éparpillés qui vivent au rythme du vent. MelziÖ lui est différent des autres, aucuns bijoux, aucunes peintures de guerres ne séduit son égo et ses pulsions meurtrières. Un amoureux des moments de silences qui s’éclipse parfois sans qu’on en prenne conscience. Fils d’ancêtres porteur de haine et aux conseils utiles. Ils lui disaient que se monde était le sien et que bientôt il trouverait son chemin.
Son chemin désormais fut tracé, c’est chez les Psychatog qu’il voulait marcher. Devant son futur clan il jura fidélité, et s’empressa d’aller provoquer des Hostilités. Et peu importe désormais ou il ira, parsemé d’embuche sont les chemins de la vérité.
Un vent se leva, un courant d’air frais, une brise caressa la flore dessinant les trajectoires que suivent les pétales qui tombent sur le sol, les feuilles mortes tombèrent, des arbres se dénudèrent, il tomba des pluies comme s’il s’était annoncé le déluge.
Un nuage de fumée alarma deux vagabonds qui s’empressèrent de se rendre sur le lieu de l’action. En arrivant c’est l’horreur qui les saisies, la vision d’un tas de corps sans vie, aucunes bâtisses aucunes âmes n’a survécus, aucun arbres aucunes fleurs tout est abattue. Des hommes ont les têtes tranchées, des femmes sont déchiquetées aux parties génitales, des nourrissons cloués sur des arbustes, des mères porteuses éventrées de leurs fétus. C’était le prix, pour s’imposer comme Psychatog, pour servir leur cause, pour montrer au peuple qui il était vraiment.
MelziÖ debout sur la plus haute colline surveillait la scène. Le soleil derrière lui éclairait sa vision. Puis la tête tournée vers le ciel et les yeux fermés, il murmurait ses paroles :
« Un jour ou l’autre je paierai de mon sang, le prix d’une liberté arraché à l’innocent, inutile de s’enfuir de notre mort, on ne s’échappe jamais du filé de notre sort. »