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 Les pages égarées

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Le créaturologue

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MessageSujet: Les pages égarées   Les pages égarées Icon_minitimeLun 30 Mar - 0:00

Je tiens enfin ce que j'ai poursuivi pendant tant d'années…

Je puis le dire sans me vanter, je suis un spécialiste de toutes les créatures étranges que l'on peut croiser en ce monde, et même des autres ! Celles nocturnes qui se couvrent d'obscurité, celles timides qui fuient le regard des hommes, et enfin celles terribles auxquelles personne ne pourra jamais croire. Les Atogs sont de cette espèce.
Parcourant les continents pour étudier les créatures, d’étranges échos me parvinrent sur leur existence. Des décennies durant, je me tins aux seuls témoignages anciens de leurs ravages. Certains semblaient extravagants, mais d'autres, provenant d'éminents créaturologues, attirèrent mon attention. Tous s’accordaient cependant sur la mystérieuse disparition de l’espèce et de toutes les races d’Atogs.

La piste repris il y a quelques années, lorsque je tombais sur un document fort troublant, provenant de la contrée fort lointaine de ma région natale, et nommée Alidhan. Le texte qui donnait des détails épouvantables sur les Psychatogs attisa ma curiosité. Surtout, une correction récente semblait signifier des faits suspects, et peut-être même la présence de l’un d’entre eux. Je pris immédiatement mon matériel de voyage, traversais un continent, un désert, un océan, une montagne et un autre continent, pour arriver, exténué mais euphorique, à Alidhan.

Je ne puis taire le choc que je ressentis à mon arrivée dans ce territoire rongé par la guerre. Mon pays connaissait l’apaisement depuis des générations, et pour nous les conflits ancestraux sonnaient comme les poèmes des chanteurs qui animaient les cours impériales et les places des villages. Mais à Alidhan, la désolation était partout.
Plusieurs mois passèrent sans qu’aucun signe de possession Psychatog ne soit à signaler. Espérant tout de même que la chance me sourit enfin, je restais à Alidhan, confronté à une population ni aimable, ni raffinée, ni sensée, et qui pour ces raisons aurait fait un parfait objet d’étude anthropologique démontrant la survie de sociétés primaires belliqueuses dans notre vaste monde. Réduit au rang d’observateur dépité, je consommais mes journées entre le sommeil, la somnolence et la sieste, lorsque, enfin, une heureuse rencontre récompensa mon sacrifice.

Lorsque je le vis, le spécimen était auprès d’une auberge, dans un lieu que les habitants nomment « Gonk ».
Je vais tenter de le décrire précisément : il s’agit d’une femme, un peu plus grande que la moyenne, et dont je serais incapable de donner l’age tant les combats ont marqué ses traits. Elle semble tout de même assez jeune, entre 20 et 30 ans a vu de nez. Ses cheveux longs d’un roux très intense, sans attache, tombent sur ses épaules couleur de neige et ruissellent tout le long de son dos. Ces yeux sont clairs, et, détail qui ne trompe pas, ses pupilles sont rouges. Son comportement étrange attira aussi mon attention. Bien qu’elle soit couverte de sang, et semblait avoir combattu quelques minutes auparavant, elle marchait lymphatiquement, le visage impassible, regard perdu dans le vide. Je décidais de la suivre à distance et je m’enfonçais dans la forêt jusqu’au « Repaire des Brigands », un lieu réputé dangereux et dans lequel je n’avais jamais osé mettre les pieds.
Là, ma surprise fut de taille. Le spécimen semblait s’être dédoublé sous mes yeux : une autre femme se dressait à côté de la première, et lui ressemblait à s’y méprendre, à tel point que l’on aurait dit deux sœurs, et même des jumelles. J’attendais avec une nervosité qui me faisait tressaillir le résultat de cette rencontre. Peut-être allais-je observer de mes propres yeux je ne sais quel comportement typiquement pshychatesque ! Je pensais même que les deux femmes pouvaient s'écharper devant moi. Mais il n'en fut rien. Elles s'approchérent l'une de l'autre, se dirent quelques mots que je ne pus distinguer, puis toutes deux disparurent dans la végétation.

Cela s’est passé il y a quelques heures à peine et je me sens comme un petit garçon avide de découvertes. Me voilà caché dans un immense hêtre depuis lequel j’ai une vue imprenable, et sure, sur le Repaire. J’attends que les deux objets de mon étude se montrent, mais pour le moment, ils se font attendre.


Dernière édition par Le créaturologue le Lun 30 Mar - 0:47, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Les pages égarées   Les pages égarées Icon_minitimeLun 30 Mar - 0:01

Après plusieurs jours d’observation, mes spéculations s’avèrent toujours plus justes. J’en suis maintenant persuadé, les spécimens sont possédés. L’absence de la moindre trace de pitié même envers les plus faibles, leur comportement agressif face à toute forme de vie…tout ceci ne laisse plus de doute. Et ce masque inexpressif qui les fait paraître telles des bêtes incapables de sentiment me fait éprouver une inexplicable pitié….

J’essayais d’en savoir plus sur les deux spécimens : quelle était leur ancienne vie, leurs anciens compagnons, quelles furent les étapes de leur déchéance mentale. De nombreuses discussions avec les autochtones et la consultation d’archives me permirent de retracer leur parcours. C’est ainsi que j’appris leur nom.
Le premier spécimen s’appelle Vindi, le deuxième Freya. Alors que leur ressemblance m’a immédiatement fait pensé à des jumelles, j’ai appris que Vindi n’avait rejoint Alidhan qu’une fois adulte, tandis que Freya semble y avoir toujours vécu. Cependant, le manque de source me fait penser que leur histoire est plus complexe. Pour moi leur parenté est évidente et leur possession simultanée en est la preuve.
Bien que leur participation au conflit fût réelle tant l’accumulation de leurs crimes donne le vertige, la dévotion envers leur souverain fit défaut, et elles se sont montrées plus fidèles à leurs quelques amis et surtout à leur propre cause.

Inconstance, frénésie des armes, origines obscures, et j'en passe...il est clair que les esprits troublés de mes deux spécimens ont tout pour séduire un Psychatog et pour que celui-ci s'installe à demeure.
Plus j'en apprends sur elles, plus je les considére, et plus je me dis que leur destin est scellé, mais aussi que le pourvoir du Psychatog qui les controle augmente. Peut etre bientôt d'autres cas verront le jour et que lui même, protégé par sa petite armée de fantôme, se montera ? Serais-je ainsi le premier scientifique depuis des lustres à observer cette créature démoniaque ?

Une autre question me vient à l'esprit. Une invasion est-elle possible ? Et le mal est-il guérissable ?
Délicate affaire que voici, mais l'enjeu de mon étude est bien là : connaitre les Psychatogs afin de contrer leurs desseins. Peut-être trouverais-je chez Vindi et Freya une faille, une lueur dans le regard ?

Un sentiment étrange me fait penser qu'il reste encore en elle un brin d'humanité qui ne demande qu'à échapper à l'entreinte de la créature. Sans doute mon paternalisme me perdra. En attendant je reste inexorablement accroché à mon arbre, et j'observe sans relâche ces deux petites choses perdues.
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MessageSujet: Re: Les pages égarées   Les pages égarées Icon_minitimeLun 30 Mar - 0:01

Je viens d'être témoin d'un événement des plus étranges et des plus extraordinaires !
Il y a quelques instants à peine, j'ai pu assiter à la rencontre entre Vindi et un combattant qui semble avoir été l'un de ses anciens amis. Cela s'est passé au Repaire, et ce fut si intense que j'en tremble encore.

Il faut tout d'abord reprendre mes dernières observations : la possession psychatog ne semble pas être constante. Si le spécimen, transporté par la haine, présente des signes de trouble quand il croise un congénère, cela ne dure pas lorsqu'il se trouve enfin seul. Je dirai même que le spécimen ne se souvient pas toujours clairement de ses accès de rage. En effet j'ai surpris plusieurs fois Vindi en train de vaquer à des occupations totalement pacifiques, comme la lecture, ou exprimer sa stupeur et sa consternation en voyant ses vêtements lacérés et tachés de sang.
Mais au moindre signe de présence humaine, la bête refait surface, et la jeune femme s'efface en laissant un autre diriger ses pas.
J'en conclus donc que la dégénérescence psychatog est loin d'être permanente et que les sujets isolés ne sont absolument pas dangeureux.
Mes dernières observations vont dans le même sens mais apporte une nuance des plus essentielles.

La jeune femme revenait tout à l'heure de l'une de ses traques habituelles, l'oeil hagard. Le Repaire était désormais vide, ceux qui n'étaient pas morts avaient fuit. Vindi resta un moment sans bouger, elle haletait péniblement, épuisée par les combats qu'elle venait de livrer. Elle commençait à peine à se calmer lorsqu'apparut un combattant armé d'une épée et qui semblait un adversaire de taille. Jusque là, cela n'avait jamais empeché Vindi de lancer l'assaut, sans distinction aucune envers ceux qui lui faisaient face. Mais cette fois-ci, alors qu'elle s'approchait avec détermination, ses pas se firent de plus en plus lents. Un sourcillement interrogatif marqua son visage, ses lèvres se mirent à trembler, puis un frissonnement l'envahit. La vision de son adversaire la troublait au plus haut point. Prise de convulsions, le corps de la jeune femme semblait être le lieu d'une lutte entre deux volontés opposées, deux caractères coriaces. Et cette fois-ci c'est l'humaine qui prit le dessus. Elle s'agenouilla, prise de nausée, suffocant, et se remit lentement de ses émotions.
Le combattant n'avait quant à lui pas bronché. Il avait attendu, confiant, que Vindi reprenne ses esprits.

Quels enseignements tirer ? Le Psychatog est-il encore trop faible pour dompter totalement sa proie ? Les liens d'amitié qui ont sans doute unis un jour les deux individus sont-ils l'explication de cette défaillance ? Et celle-ci peut-elle croître, jusqu'à ce qu'un jour l'esprit humain reprenne ses droits ?

Quoiqu'il en soit, même si cette perspective éloigne de moi le Psychatog et sa légende, je suis plutôt soulagé de constater que la bête n'est pas totalement invincible.
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